La Tête en bas

Tribulations de deux frenchies au pays d'Oz

posté le mardi 14 juillet 2009 à 07:13

Kakadu, terre promise

Coucher de soleil sur le billabong d’Ubirr

          « Our land is our life ».
Notre terre est notre vie. Cette citation d’une doyenne aborigène conclut l’exposition du Centre culturel de Warrandja, au cœur du Kakadu National Park. Plus grande réserve naturelle australienne, ce site est aussi certainement la meilleure fenêtre sur la culture aborigène que l’on puisse trouver dans le pays.

Sur 20 000 kilomètres carrés, Kakadu compte un tiers de la diversité animale et végétale de l’île-continent. Un terrain sur lequel les peuples aborigènes ont vécu depuis au moins 50 000 ans, connaissant intimement chaque espèce, ses forces et ses faiblesses. Un savoir dont on retrouve des traces à travers le parc : sur les parois rocheuses, des peintures rupestres, vieilles parfois de 5 000 ans, ont contribué à classer le parc au Patrimoine mondial.

Peinture rupestre

Contrairement à Uluru où les aborigènes sont invisibles, la gestion de Kakadu se fait en concertation avec les « Propriétaires traditionnels ». Les trois dernières générations, ayant accès à l’éducation, ont en partie reçu une formation de Ranger et, en tant que gardiens héréditaires, veillent au quotidien à la préservation de ces terres. L’accent est également mis sur la sensibilisation des touristes, à travers deux centres culturels, des « discussions » (talks) de 15 mn sur les sites majeurs, et des ateliers (artisanat et cuisine traditionnels, etc.).

Les paysages – fabuleux – sont composés d’un plateau central (inaccessible), de billabongs, de forêts tropicales humides, de savane, etc. Un émerveillement pour les yeux… A quoi il faut ajouter une faune à couper le souffle, et tellement imprévisible pour des Européens. Kakadu a été notre grande première pour voir en milieu sauvage des crocodiles (de bonnes tailles et à quelques mètres !), des dingoes, des cacatoès noirs et autres sortes d’oiseaux exotiques…

Crocodile sauvage (saltwater, les vilains !)

Seul regret : une bonne partie des sites n’est accessible qu’en 4x4, du fait de la mousson. Chaque année, d’octobre à mai, la majorité des routes sont recouvertes d’eau. Des endroits que notre van ne pouvait atteindre (on n’a pas voulu risquer de rester coincer en balancier au passage d’une creek !). Mais on se dit que c’est une bonne raison pour revenir un jour prochain ! D’autant qu’on pourra alors franchir la East Alligator River (avec un permis) et découvrir la fascinante Terre d’Arnhem qui nous attire tel un aimant. Cette réserve aborigène, trois ou quatre fois plus grande que Kakadu, abrite encore des dizaines de communautés tentant de maintenir leur culture. Un endroit où un 4x4, un permis et un guide introduit dans ces communautés sont indispensables.
 


Commentaires

 

vivoune  le 17-07-2009 à 09:50:23

De mon petit Clermont, tout cela fait rever, pensons a vous 2 tres fort, merci de partager votre fabuleux voyage

 
 
 

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