VEF Blog

Donc, finalement, nos deux semaines à la Wilderness Farm initialement prévues devraient se prolonger jusqu’à fin août. Une période pendant laquelle le blog ne va pas trop progresser : désolés d’avance !

De notre côté, nous sommes bien contents de pouvoir profiter pleinement de cet environnement magique. Imaginez un peu…

6 h 30 : Le réveil n’a pas encore sonné, mais déjà le chant des oiseaux nous tire de notre sommeil. Cacatoès, Cockaburras et autres espèces tropicales se saluent dans la forêt environnante.

6 h 45 : Une fois tirés du lit, on enfile nos vêtements de travail et partons petit-déjeuner. Là, au-dessus de 300 acres de champs, un ciel rose et violet nous accueille chaque matin. Direction la cuisine extérieure avec vue sur les eucalyptus. Sur le chemin, il est rare de ne pas voir quelques wallabies partir se coucher.

7 h 30 : Début de la journée de travail. Les taches sont principalement picking et packing, mais l’avantage de la ferme réside dans son panel de production : courgette, squash, aubergine, poivron, concombre, melon, pastèque, potiron, mangue, citron, pomelo, etc. Si bien que le travail est toujours différent, pas le temps de s’ennuyer. Ici, nous sommes déjà des vieux de la vieille, car les woofers tournent mais notre expérience reste. Delphine a ainsi hérité du surnom de « Zucchini Queen » et les talents de « catcher » de melons de Ludo ne sont désormais plus à prouver.

10 h 30 : « Smoker », surnom donné à la pause quotidienne de 30 minutes. La première est toujours un peu effrayante pour qui comprend dans « pause » boire un petit café. Ici, il s’agirait plus d’un post-petit dej’ ou d’un pré-lunch orgiaque où tout le monde y va de sa tartine de cheddar grillé, de son sandwich de deux étages ou encore de sa pastèque individuelle. Une routine qu’on adopte rapidement et sans états d’âmes après trois heures de boulot et en prévision des au moins deux restantes. Car non seulement travailler dans une ferme demande de l’énergie, mais il faut aussi compter avec la chaleur (environ 35 degrés en fin de matinée).

13 h : Le déjeuner est en général plus léger que le « Smoker », mais ces derniers jours nous avons pris l’habitude de nous faire des pancakes. La version incroyable de Paul, qui permet d’obtenir les meilleurs pancakes que nous n’ayons jamais mangés… et ce, sans œufs ! Un régal ! L’après-midi, nous partons en général nous baigner dans la rivière toute proche. Le premier trou d’eau est à 50 mètres de notre cuisine ouverte, tandis qu’une petite balade de dix minutes dans la forêt nous mène à des mini-cascades idéales pour un massage du dos. Honey, la chienne de la ferme, un labrador-beagle beige extrêmement douée pour la chasse au wallaby, est aussi une excellente nageuse et ne manque jamais une occasion de nous accompagner dans l’eau.

17 h : Tout le monde se rassemble dans la cuisine pour préparer le dîner. En général, Caroline (la propriétaire de la ferme) décide du menu, mais chacun peut y aller de sa proposition. Régulièrement, des concours de gâteau sont lancés, ce qui permet d’avoir une nouvelle note sucrée chaque soir. Delphine a pour sa part préparé le gâteau de Judit (Yurtfarm) et un crumble tropical banane-mangue-abricot, avec de la coco râpée dans la pâte sablée. (NB de Delphine : Caroline m’a fait remarquée un jour que la conversation retombait toujours sur la nourriture quand j’étais dans les parages. Je lui ai répondu : « C’est la faute de mes parents ! »). Les festins sont fréquents et nous prenons bien note de nos coups de cœur pour les ramener en France.

20 h : Le repas est en général terminé. Certains soirs, nous sommes tous tellement épuisés que la cuisine peut se vider en un quart d’heure. Les autres fois, nous restons assis à bavarder de tout et de rien, autour du feu. Paul raconte ses péripéties en Inde, Shane joue quelques accords sur la vieille guitare à quatre cordes, Mikk nous fait rire avec ses préjugés de post-adolescent estonien. On s’effraye avec des histoires de fantômes, on joue au Poker ou au Trou du cul, on écoute les wallabies, crapaud et serpents se balader aux alentours. Les plaisirs à la Wilderness Farm sont ceux de chaque instant… et chaque instant passé ici est un plaisir.