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Jeudi 15 janvier 2010. 14h18.

         Et voilà ! On est à nouveau assis dans une salle d’embarquement, pour la cinquième fois en un an. Dans deux heures environ, nous serons installés dans les sièges d’un A380 de la compagnie Singapore Airlines, à destination de Singapour. Et dans vingt-quatre heures, l’aéroport de Roissy-Charles de Gaule nous accueillera. Onze mois et dix jours se sont écoulés depuis la dernière fois qu’on y a mis les pieds. Presque un an, qui nous a paru quelques semaines.

Entre temps, l’Australie. Que dire ? Vous nous avez tous suivis dans nos diverses péripéties. Ce qui n’est pas déjà sur notre blog prendra certainement des semaines, des mois, peut-être des années à ressortir. Cela s’appelle l’expérience.

Et quelle expérience ! Nos esprits sont à présent un peu plus ouverts : à la culture australienne, mais aussi au monde en général, grâce aux rencontres (bonnes ou mauvaises) que l’on a faites cette année. Je pense bien sûr à Shane (Irl.), Paul (Tas.), Mikk (Est.), Mike, Martyn, Serena (Oz), Judith (Neth.), Marina et Thomas (All.), Julie (GB), Shaked et Bar (Isr.), et tant d’autres…

Et puis, nous sommes plus conscients je pense, plus alertes concernant les défis du XXI^e siècle, en voyant par exemple de nos yeux les effets directs et à grande échelle du réchauffement climatique. Discuter avec des Australiens nous a apporté un peu de leur vision du monde, tellement différente de celle des Français. Nous avons aussi eu l’occasion d’être confronter à leurs problèmes de société, dont la scandaleuse situation des peuples aborigènes.

Un sujet qui restera certainement le plus gros choc de ce voyage. Nous qui étions partis avec l’espoir d’entrer en contact avec les communautés indigènes, nous revenons avec la désillusion de les voir un jour vivre librement leurs cultures ancestrales.

 

Delphine Russeil