La Tête en bas

            Ca y est, nous avons changé de continent et sommes de retour en Asie – après nos deux jours à Singapour en février. Cette fois, on s’invite en Indonésie, plus précisément à Bali. Comment résister à l’appel de cette île au nom enchanteur quand vous êtes seulement à trois heures de vol et que le prix du billet est si abordable (800 $ AUD l’aller-retour pour deux) ?

Mercredi 2 septembre, nous avons donc décollé de Darwin vers 20h et rallié Denpasar vers 21h (heure locale). Au premier coup d’œil, on sent le retour en Asie : ça grouille… Dès la sortie de l’aéroport, en quelques secondes, une immense file d’attente se forme pour prendre un taxi. Le long, des hommes armés de panneaux viennent à la rencontre des touristes qui ont réservé dans leur établissement, afin de les accompagner jusqu’à leurs futurs lieux de villégiature. Pour la plupart, des hôtels luxueux sur la côte vers Kuta, où les plages débordent d’Australiens en mal de vagues, de fêtes et d’alcool bon marché. Un présage peu engageant pour les deux sauvages que nous sommes devenus à force de vivre perdus dans l’Outback australien. Nous sentons plutôt l’appel du centre et du nord de l’île, avec ses rizières, ses montagnes et ses temples hindous.

Tout cela viendra après une bonne nuit de repos dans notre hôtel réservé dans Denpasar. Le taxi enfin trouvé, une heure plus tard, et place donc au rodéo urbain dans la capitale balinaise ! A près de 80 km/h dans les rues, le chauffeur zigzague entre les scooters et les voitures… Et un coup je double à droite (jusque là normal, on roule à gauche ici aussi), et un coup à gauche… toujours en avertissant mon voisin d’un rapide coup de klaxon. Le mieux est quand même de gruger au feu rouge. Oui, oui, c’est possible. Pour cela, il suffit de tourner à gauche et de faire un demi tour dans la rue que vous venez de prendre pour repartir en même temps que les autres car le feu vient de passer au vert. Malin, hein ?

A peine le temps d’apprécier le breakfast américain que nous prenons la route pour Ubud, la capitale culturelle de Bali, au centre de l’île. Le chauffeur du Yani Hotel nous laisse dans une rue de la ville, et nous partons, sacs au dos, à la recherche d’un logement. Le Gusti Garden Bungalow, recommandé par Guitou, propose des chambres à 150 000 roupies (soit 21 $ AUD). Malheureusement, il est complet. Qu’à cela ne tienne, nous nous rabattons sur l’une des nombreuses chambres d’hôtes installées dans les ruelles du centre ville. Pour 80 000 roupies (négociées à 70 000, soit 10 $ AUD), nous avons une chambre double, avec petite terrasse qui donne sur le jardin, petit déjeuner maison (thé, pancakes aux bananes et salade de fruits frais) et salle de bain. Seul bémol, l’eau froide. Mais, après deux mois de Wilderness Farm, on en a vu d’autres...