Cette journée avait pourtant commencé tristement, avec nos adieux définitifs à la Yurtfarm. Pas facile de quitter Mike, la famille et les animaux une bonne fois pour toutes. Les yeux rougis par les larmes, nous nous engageâmes sur la route de Sydney, avec la ferme intention de camper dans les rues avec notre van jusqu’au 2 ou 3 janvier, les auberges de jeunesse étant complètes jusqu’à ces dates pour cause de Nouvel An. Nous aurons ensuite une grosse dizaine de jours pour vendre notre camarade de voyage.
Il faut ensuite trouver une place. Les points les plus dégagés sont déjà pris d’assaut. On propose de couper tous les arbres gênants, oubliant que les 364 autres jours de l’année l’endroit fait partie du Jardin botanique. Finalement, on se positionne à un endroit où la majorité du pont et le ciel sont dégagés (c’est quand même le plus important pour un feu d’artifices).
Un petit jeu pour patienter en attendant notre retour (presque imminent maintenant !). Ca s’appelle Il faut être deux minimum pour jouer, mais plus on est de fous, moins ya de riz… Le principe est simple : vous devez définir une couleur de voiture peu fréquente dans votre région. Par la suite, lorsque vous êtes dans la rue avec votre adversaire, l’objectif est de chercher un véhicule de ladite couleur. Le plus rapide à le repérer doit alors donner un coup de poing dans l’épaule de l’autre en disant (« Repéré et Interdit de me retoucher »). Si vous êtes à plusieurs, il faut alors taper dans l’épaule de tout le monde avant qu’un autre vous avant de l’avoir été.
C’est dans cet endroit inégalable que nous sommes hébergés. Steve, l’homme qui nous loue la chambre, n’est pas en fait patron d’auberge de jeunesse, comme nous le croyions au départ. Il nous sous-loue simplement sa propre chambre, ainsi qu’à deux allemands, tandis que lui dort sur un matelas gonflable. Un procédé un peu étrange mais qui nous a sortis de la galère après avoir vendu le van… et surtout extrêmement bon marché. L’homme, la quarantaine bien tassée, très bavard avec un accent à couper au couteau, et bourré de petites habitudes, est néanmoins très serviable, inspire la confiance et est toujours prêt à donner un bon conseil ou même à mettre son internet à notre disposition.
Dès le départ nous savions que la journée ne serait pas la meilleure de notre voyage au pays d’Oz. Les transports pour atteindre la mythique plage sont vraiment mal organisés. Un train vous conduit à Bondi Junction, ensuite il vous faut prendre un bus jusqu’à Bondi Beach. Cela paraît facile, mais en descendant du train, aucun bus ne vous attend et trois files de plusieurs centaines de personnes se forment devant les portes d’accès aux bus. Trois bus plus tard (sur notre file) et nous attendions toujours, mais en première place cette fois-ci pour monter dans le prochain (les portes du précédent s’étant refermées juste devant notre nez). En route pour Bondi Beach, nous avons chacun perdu une oreille à cause d’une gamine de 15 ans, à la voix criarde, qui gueulait avec ses amis pour leur raconter qu’elle n’aimait pas le bus (T’as qu’à marcher pétasse !).
Il nous a donc gentillement emmené en balade nocturne à leur rencontre. Les animaux ont l'habitude d'être nourris, mais restent tout de même craintifs. Après quelques minutes, la femelle se laisse pourtant caressée par notre guide. Et faut dire que c'est putôt mignon, un opossum...
Le , partie du , a accueilli pour sa part une scène « Musique du monde », avec entre autres des Mamas afros aux voix résonnantes et une utilisation occidentalisée du didjeridoo. La performance était suivie par un concert d’Al Green.
Lundi, l'Open de Sydney accueillait aussi un double Safina/Kirilenko contre Black/Huber. Bien que les russes se soient inclinées facilement, on a pu admirer la technicité de Kirilenko et la puissance de Safina. Voici quelques images du match...
Partie trop confiante, comme le laissait présager le large sourire quand elle a aperçu la délégation serbe venue la soutenir, Jankovic perd sa mise en jeu d’entrée. Mais Szavay n’en profite pas et la Serbe revient à un partout. Le premier set est une succession de breaks et de débreaks, les joueuses perdant tour à tour leur service (3 chacune). Au final, Jankovic s’impose dans la première manche sur un ultime break.
Entre temps, l’Australie. Que dire ? Vous nous avez tous suivis dans nos diverses péripéties. Ce qui n’est pas déjà sur notre blog prendra certainement des semaines, des mois, peut-être des années à ressortir. Cela s’appelle l’expérience.