Sauf que pas du tout. Dimanche, ma gorge s’est empirée (mes amygdales sont maintenant enflées avec des taches blanches) et j’ai des pics de fièvre, tantôt trop froid puis trop chaud. Paracétamol, ibuprofène, aspirine, je tente un peu tout. Ca calme la fièvre et les maux de tête, mais rien à faire pour la gorge. Voyant l’échéance Bali arriver à grands pas, je décide qu’il est tant d’aller voir un docteur. Lundi, avec une voiture de la ferme, Ludo et moi parcourons donc les 60 kilomètres qui nous séparent de la civilisation : Katherine. Sachant qu’il nous sera impossible de voir un médecin avant deux jours au minimum, nous filons tout droit aux urgences. Le personnel médical, très accueillant, nous prévient tout de même que la consultation d’un docteur est facturée 281 dollars. Bon, n’ayant pas trop le choix et voulant être fixée sur mon cas, j’accepte le deal.
Ca y est, nous avons changé de continent et sommes de retour en Asie – après nos deux jours à Singapour en février. Cette fois, on s’invite en Indonésie, plus précisément à Bali. Comment résister à l’appel de cette île au nom enchanteur quand vous êtes seulement à trois heures de vol et que le prix du billet est si abordable (800 $ AUD l’aller-retour pour deux) ?
Et il y a de quoi fatiguer les accros du shopping les plus téméraires. Digne d’un souk maghrébin, le marché d’Ubud est un labyrinthe sur trois étages d’étals en tous genres : soieries, bijoux, sacs, souvenirs et divers babioles… Il n’y a qu’à se laisser perdre dans ses méandres pour trouver son bonheur. Les rues de la ville aussi regorgent de magasins, dont il faut faire le tri. Les « brand addicts » pourront se jeter à l’assaut des vitrines Billabong, Dolce & Gabanna et autres Ralph Lauren... On n’a pas encore décidé s’il s’agissait de magasins de contrefaçons ou de sortie d’usine (regardez bien les étiquettes de vos t-shirts : « Made in Indonesia »). Nous, on préfère admirer le travail des artistes locaux en orfèvrerie, soierie et peinture. Heureusement (ou malheureusement ?!) qu’on est limité à un bagage de 10 kg dans l’avion, sans quoi j’aurai déjà fait flamber la carte bleue.
Quelques photos d'une balade dans les rizières au-dessus d'Ubud...
Première expédition balinaise...
Avant chaque grande cérémonie (tous les six mois à Besakih), un chien est sacrifié devant le temple. Pourquoi un chien ? Parce qu’il s’agit de l’animal du temple, comme celui de Tanah Lot est le serpent ou celui d’Ubud est le singe. La pratique peut nous paraître barbare mais elle est essentielle aux yeux des croyants. En sacrifiant ce chien (pas n’importe lequel, il doit être jaune avec juste la truffe noire), ils font sortir tous les mauvais esprits qui pourraient roder dans le temple, purifiant en quelque sorte les lieux avant la cérémonie. La dépouille du chien sera ensuite brûlée, comme il en est du corps humain.
Une fois le loueur trouvé (rien de plus facile, il y en a à tous les coins de rue), nous prenons la rue principale d’Ubud, bondée comme toujours. Premier problème rencontré : l’équilibre à l’arrêt et à petite vitesse quand deux personnes se tiennent sur la machine, d’autant que le pilote était un novice… Après quelques minutes de « flip » sur les routes étroites et sinueuses de Bali, la confiance vient progressivement et grâce au klaxon, votre meilleur ami à Bali, vous vous prenez presque pour un local, tentant même des dépassements (sur des scooters uniquement, pour pas dépasser le milieu de la route)…
Après Ubud et le centre de l'île, nous avons émigré vers la côte Est. Amed, petit village de pêcheurs, nous a enchanté par sa quiétude (farniente) et la beauté de ses fonds marins (snorkeling). Avec en prime une chambre de pacha pour 150 000 roupies...
A Bali, on peut voyager en scooter, en taxi, en bus... ou en bémo. Ce dernier, très pittoresque, vaut le détour. C'est une sorte de van (comme le nôtre en Australie !), dont l'arrière a été aménagé de banquettes longeant les fenêtres. Evidemment, il n'y a pas de ceintures de sécurité (comme la majorité des véhicules à Bali) et la porte latérale reste ouverte, même en roulant. Ainsi, les gens montent et descendent aisément... et le système tient lieu de clim'. S'il faut des fois s'accrocher dans les virages, ce moyen de transport permet d'être proche du quotidien des habitants.
Bon, vous l’aurez compris, Bali a de quoi séduire. Paysages sublimes, habitants accueillants, train de vie bon marché… Bref, les bons points s’accumulent. Mais comme pour tout, il y a un revers à la médaille.
S'en aller tous les deux, dans l'ouest de Bali... pour voir le temple de Tanah Lot, joyau balinais juché sur son éperon rocheux qui fait face à la mer. Comme le Mont-Saint-Chelmi, il n'est accessible qu'à marée basse, sales copieurs. C'est un beau temple hindu accroché à son rocher (comme une bernicle), on n'y entre pas, ceux qui priaient là ont barré l'entrée...
Signe de ralliement de cette secte vouée à Bintang, le port quasi obligatoire d’un t-shirt, d’un short à l’effigie de cette bière. Car, si quand vous revenez de Bali sans cet emblème, on ne croit pas que vous y avez séjourné :
12h à Kuta, petite ville très touristique de Bali où se rejoignent les Australiens avides de bière à pas cher, de plages de sable blanc (en l’occurrence, il est gris et grossier, comme les Aussies), et de vagues géantes pour surfer ou body-border (frimer, en quelque sorte), nous rendons les clés de notre chambre à Putu, le gérant du Bamboo Inn. Nous laissons nos sacs à dos à la réception, pour ne pas qu’ils nous encombrent tout l’après-midi, quand nous pratiqueront les deux sports exclusifs de Kuta : le shopping et le « bronzing » ; notre avion ne décollant qu’à 11h le soir même.