Comme bon nombre de nos chers aînés, nous avons participé à une croisière. Mais sur celle-là, pas question de farniente ni de Franck Mickaël ou autres André Rieu pour l’animer. Non, à bord du Habibi, magnifique deux mâts pouvant accueillir 25 personnes, le programme est chargé. Notre destination ? Les Whitsunday Islands, groupement de 74 îles plus ou moins grandes, entre la côte Est australienne et la grande barrière de corail. Le départ se fait dimanche vers 14h30. Le temps est un peu nuageux et le capitaine, Greg, nous prédit du vent. Et du vent, on en aura pour sûr les trois jours que durera notre escapade. Un avantage pour le voilier, moins pour nos estomacs… Le breton s’en sort plutôt bien, et l’Auvergnate, pourtant loin de ses montagnes natales, pas trop mal non plus. Seul le crépuscule le premier jour aura raison d’elle, l’obligeant à se coucher tôt (oui, c’est ça, où elle rentrait à la nage !).
Lundi, on attaque la journée à l’aurore. 5h30 à peine et tout le monde est sur le pont pour admirer le lever de soleil (de toute façon, personne n’a vraiment dormi à cause du roulis !). Petit dèj dans une baie protégée du vent et déjà l’équipage nous débarque sur l’une des plus belles plages du monde : Whiteheaven beach. Nous, on n’y a pas dormi, mais on en a bien profité de ce « Paradis blanc ». Deux heures de pur bonheur avec la plage rien que pour notre groupe… Après avoir navigué la fin de matinée vers Hook Island (deuxième plus grande île de l’archipel) et déjeuné, il est temps de se jeter à l’eau. Littéralement. Nous enfilons nos tenues de snorkelling : combinaison anti-méduse, masque, tuba, palmes… et frite en mousse pour les moins hardis. L’appréhension est grande au moment de se glisser dans l’eau et il nous faut essayer d’oublier tous les signaux de survie qui se mettent à cligner dans notre tête (« Alors déjà, le bateau peut pas jeter l’ancre, car c’est trop profond et il s’est arrimé à une bouée maritime ; bien que l’eau soit limpide, je peux pas voir le fond ; et si y’avait des choses bizarres qui passaient sous moi sans que je le sache ; bon dieu, pourquoi a-t-il fallu que Spielberg nous traumatise avec « Les Dents de la mer » ! »). Finalement, on y est, les premières secondes s’écoulent dans l’attente de la douleur lors de la perte d’une jambe dans la gueule d’un requin (même si on sait pertinemment qu’il n’y en a pas, le Capitaine nous l’a assuré)… mais rien ne se produisant, on commence à se décontracter et à nager vers le récif corallien. On est alors submergé par l’explosion de couleurs des coraux et des centaines de poissons qui nous entourent. Poissons perroquets ou anges, violets, verts, jaunes ou bleus… Nos rétines sont saturées. On tombe bouche bée (enfin presque, sinon on se noie !) devant un Humphead Fish (ou Napoléon) de 60-70 kilos, estimation du capitaine. Au total, notre excursion nous aura permis de faire trois plongées snorkelling dans un des environnements sous-marins les plus riches au monde. De quoi donner des envies de vraie plongée et de repousser un peu plus ses limites phobiques…Mardi, après notre troisième plongée, nous sommes rentrés tranquillement au port d’Airlie Beach. La croisière est passée aussi vite qu’on s’y attendait et notre cerveau est encore en train d’analyser toutes les informations qu’il a emmagasiné en trois jours. Ah oui, petit souvenir de cette escapade en mer : maintenant, c’est la terre qui tangue devant nos yeux !
Commentaires
Mamounette Busterjo le 20-10-2009 à 18:52:49
Encore une belle expérience à votre actif, petits veinards (enfin, moi j'ai pas vraiment le pied marin....alors bateau qui tangue = beurk !!! adieu mon estomac...je préfère le voir à la Télé, lol)