Pour y accéder, il faut d’abord traverser l’estuaire de la Daintree River à bord d’un bac. L’expérience est magique, d’autant qu’on se prend à scruter les eaux vertes du fleuve à la recherche d’un crocodile, nombreux dans la région. De l’autre côté, c’est Jurassic Park. Une montagne, couverte de forêt tropicale humide (arbres sans fin, fougères titanesques, fleurs ahurissantes), s’élève à plus de 1000 m au-dessus du fleuve. A l’est, elle jette sa masse sombre dans l’océan turquoise, offrant au voyageur des plages de sable blanc. Face à ce paysage indompté, rien d’étonnant à s’attendre à voir émerger ptérodactyles et tyrannosaures de la canopée…
Même si les dinosaures ont disparu depuis longtemps, la préhistoire a toutefois laissé sa trace à Cape Tribulation. Ses eaux (rivières, estuaires et océan) abritent Freshies et Salties, les deux espèces de crocodiles australiennes. Dans la forêt et autour des plages, il n’est pas rare de tomber sur goanna, un cousin du varan sans la crête de punk. Difficile aussi d’ignorer les signaux à l’entrée des plages avertissant les baigneurs de la présence de la mortellement connue Box Jelly Fish d’octobre à avril. Cette méduse, dont les tentacules peuvent atteindre deux mètres, blesse ou tue des gens chaque année en Australie. Et puis il y a l’Arlésienne locale, l’oiseau dont tout le monde parle mais qu’on ne voit jamais : le Casoar. Apparenté à l’émeu, l’animal est cependant plus petit de taille, avec un cou et une tête bleus et rouges, le tout surmonté d’une crête. Il est également connu pour son sale caractère et ses griffes longues et acérées capables de vous éventrer. Malgré tout, l’espèce, endémique au pays-continent, est rigoureusement protégée.C’est dans cet environnement à priori hostile, mais totalement magique une fois qu’on y est, que nous avons passé trois jours, profitant des plages paradisiaques et de la fraîcheur des forêts pour nous balader.
Vous vous demandez sûrement en quoi cela fait du Cape Tribulation une nouvelle étape dans notre voyage ? Parce qu’il sera notre dernier vrai contact avec la nature sauvage – et merveilleuse – de l’Australie. Après cela, nous quitterons pour de bon les zones encore (presque) vierges et tenues à l’écart du monde moderne. Le pincement au cœur est là, pour sûr…
Delphine R.
Commentaires
arlequin le 11-10-2009 à 06:48:58 (site)
Bravo. C'est bien Dimanche !
Comme quoi avoir la tête en bas !
Je suis vos aventures australiennes avec intérêt.
Bon dimanche
arlequin le 10-10-2009 à 07:56:34 (site)
çà change de brisbane! Mais il faut l'avoir vécu.Je vous envie!
Bon week-end