La Tête en bas

12h à Kuta, petite ville très touristique de Bali où se rejoignent les Australiens avides de bière à pas cher, de plages de sable blanc (en l’occurrence, il est gris et grossier, comme les Aussies), et de vagues géantes pour surfer ou body-border (frimer, en quelque sorte), nous rendons les clés de notre chambre à Putu, le gérant du Bamboo Inn. Nous laissons nos sacs à dos à la réception, pour ne pas qu’ils nous encombrent tout l’après-midi, quand nous pratiqueront les deux sports exclusifs de Kuta : le shopping et le « bronzing » ; notre avion ne décollant qu’à 11h le soir même.

Après s’être fait sauter dessus un petite cinquantaine de fois par des vendeurs de shorts, t-shirts, souvenirs en tous genres, les chauffeurs de taxi, qui veulent absolument vous emmener quelque part aujourd’hui ou « maybe tomorrow », et les masseuses des spas, nous passâmes nos dernières heures balinaises à se faire dorer la pilule sur la plage ou à sauter dans les rouleaux. L’heure du dîner approchant, nous nous décidâmes pour un restaurant de pancakes. Bien sympa mais un peu cher… mais bon c’est notre dernier soir, faut bien se faire plaisir de temps en temps. Bref, après le dîner retour à l’hôtel, pour récupérer nos sacs et prendre un taxi. Après d’âpres discussions (3 secondes environ) pour faire descendre le prix de la course à 40 000 roupies, nous nous dirigeâmes vers l’aéroport. Là, Delphine prise d’un doute sort de son sac nos réservations et regarde la date : départ le 17 septembre à 23h, arrivé à Darwin le 18 à 3h du matin… Euh, aujourd'hui, c'est le 16 ! Idée lumineuse : peut-être qu’il reste des places sur le vol de ce soir et qu’on pourra s’y incruster. Mais bien sûr nous répond-on chez Jet Star, cela vous fera 700$ (australiens bien sûr). C’est autant que le prix du billet pour deux !

Y a plus qu’à trouver un autre taxi pour retourner à Bamboo Inn et dormir une nuit de plus là-bas. Delphine, en bonne Auvergnate qui se respecte, réussit à négocier la course pour 20 000 roupies, expliquant tous nos déboires au chauffeur, à grand coup de « please » et de regards implorants. Le taxi, pris de pitié, a finalement accepté et nous a conduit jusqu’à notre hôtel. Nous n’avions, pour le payer qu’un billet de 50 000 roupies, il n’avait que 20 000 pour nous rendre la monnaie. Finalement, après avoir écumé tous les hôtels et restaurants de la rue pour trouver du change qu’ils n’avaient pas, nous lui payâmes la course 30 000 roupies. Retour à la case départ, à Bamboo Inn, pour une nuit supplémentaire et une journée de plus à la plage. Un acte manqué qui nous a quand même permis de profiter un peu plus de Bali !

Ludolivo